Filière Karité : le soutien d’Équité à la coopérative SPBK porte ses fruits !

12 octobre 2023
3 min

Grâce au soutien du programme EQUITE, l’Union des sociétés coopératives Sowdjoma a pu améliorer le traitement des amandes de karité et limiter les risques de déclassement bio, en mettant notamment en place  des formations et en construisant un centre de traitement des noix de karité. Ces innovations ont permis d’augmenter la relation de confiance avec les acheteurs et notamment d’augmenter jusqu’à  + 150%  les ventes aux conditions du commerce équitable auprès de certains de leurs acheteurs !

Au Burkina Faso, Maïmouna Tamboura Toure est productrice de karité et occupe le rôle de responsable commerciale et marketing dans sa coopérative 100% féminine qui a été créée en 2009 et regroupe aujourd’hui plus de 900 productrices de karité. L’union est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de beurre de karité biologique et équitable.

Traditionnellement, les productrices de karités collectent les amandes bio pour les traiter et les stocker à leur domicile. Sans protection particulière, les amandes  de karité sont généralement placées dans des pièces où elles y sont potentiellement exposées à d’autres substances et produits, augmentant ainsi le risque de contamination des amandes.

Après une formation aux bonnes pratiques agricoles du karité bio et aux risques de contamination auprès des productrices, l’Union a pu construire à Tumu Seni un centre de traitement sécurisé. Les productrices y réalisent les opérations de traitement, de séchage et de stockage des amandes dans de meilleures conditions sanitaires. Et le pourcentage de déclassement des amandes bio a grandement réduit !

Après le traitement, les eaux usées sont stockées dans des fosses prévues à cet effet également construites grâce au soutien du programme Equité  et permettent de limiter l’impact de la transformation du beurre de karité sur les ressources naturelles. La récupération des eaux usées conduit à une consolidation des résidus qui peuvent être condensés sous forme de petites briques, à l’aide d’une briqueteuse. Les briquettes peuvent ensuite être brûlées comme du bois, alimentant ainsi le centre de traitement en énergie renouvelable recyclée. Auparavant, l’évacuation des eaux usées étaient peu contrôlée et ellesrejetées dans des fosses à l’air libre avec des risques sanitaires et de chute pour les productrices venues récupérer les résidus pour les revaloriser.

Au-delà de l’amélioration des conditions de travail et de la qualité des produits, ces deux innovations ont des impacts positifs sur les ventes de l’union. Maïmouna témoigne d’une forte augmentation des volumes commercialisés aux conditions du commerce équitable et bio auprès de ses deux acheteurs principaux. La baisse des risques de contamination de la production a consolidé les relations de confiance entre la coopérative et ses acheteurs. Cette fiabilité renforcée a conduit les acheteurs à augmenter significativement leurs volumes d’approvisionnement en commerce équitable auprès de leurs acheteurs  : de + 30% et +150%  !

Maïmouna Tamboura Toré était présente sur  SARA d’Abidjan pour participer à la visibilité de son union de coopératives auprès de potentiels nouveaux partenaires commerciaux. Après quatre jours de salon, Maïmouna a déjà eu plusieurs contacts qui, elle espère, aboutiront sur la conclusion de contrats commerciaux.